Mon dernier vol s'était bien passé et j'étais de retour à Green Bay. J'aurais du rentrer chez moi pour retrouver ma femme et mes filles, mais quelque chose en moi m'en avait empêché. Je n'avais pas envie de revoir ma conjointe, ni avoir à me confronter à l'enfant qu'elle portait. Ma situation familiale n'était pas idéale, mais ce qui me plombait vraiment, c'était l'absence de Jolene dans ma vie. Je regrettais amèrement d'avoir mis un terme à ce qu'il y avait entre elle et moi, car à présent je n'avais plus personne pour me rendre heureux. Elle me manquait terriblement. J'étais malheureux...

J'avais du changer de bar après l'incident de la dernière fois. J'étais donc dans ce nouvel endroit, sympa mais inconnu, et je prenais mon premier verre de la soirée. Il y avait du monde tout autour de moi, c'était bruyant, pas exactement ce dont j'avais besoin à cet instant là. Ma femme n'arrêtait pas de m'envoyer des messages pour savoir où je me trouvais, avec qui, elle me demandait de rentrer immédiatement. Je n'arrivais plus à penser à elle avec de la tendresse. Notre couple était parti en vrille à partir du moment où elle m'avait trompé il y a quatre ans de ça, je l'avais pardonné et nous étions passé à autre chose. L'an passé elle avait refait la même erreur et quand je l'avais mis face à ça, elle avait fondu en larme en me promettant que plus jamais ça n'arriverait. J'étais resté une nouvelle fois et quelques semaines plus tard j'avais fait la connaissance de ma belle blonde. Cette fois, j'étais celui qui avait commis l'acte d'adultère. Si elle ne m'avait pas annoncé sa grossesse, j'aurais surement demandé le divorce. Jolene m'avait permis de remettre ma vie en perspective, et j'en étais arrivé à la conclusion qu'il était temps que je commence un nouveau chapitre. Au final, ma vie n'en était pas du tout là où j'aurais pu le penser et j'avais blessé la femme que j'aimais.

L'alcool commençait à me détendre. Je laissais mon téléphone vibrer dans ma poche sans même le regarder. Je repoussais les femmes qui gravitaient autour de moi, ou plutôt de l'uniforme de pilote. Les minutes s'écoulaient et je laissais le temps s'enfuir. Du moins avant que la porte du bar s'ouvre à nouveau et que je vois Jolene entrer. La belle jeune femme était seule et je fis tout pour me faire le plus petit possible, car notre dernière rencontre ne s'était pas bien passée. Le barman de l'autre bar ne pouvait que le confirmer.

aujourd'hui la jeune femme avait du remplacer un coéquipier qui ne pouvait être là pour cause de décès. Autant dire qu'elle aurait préféré rester chez elle. La journée avait été calme. Quelques client et c'est tout. Heureusement car jolene avait la tête totalement ailleurs. Il occupait toutes ses pensées. Elle n'arrivait pas à l'oublier et pourtant elle était en colère contre lui. Combien de fois elle écrivait des messages pour ensuite les supprimer !

Elle attrapa son téléphone pour envoyer un message a son frère , savoir sur une soirée autour d'un verre pouvait l'intéresser. Elle lui donnait l'adresse du bar , ainsi il pouvait la rejoindre si il en avait envie. Elle aimait bien passer du temps avec lui malgré le passé. L'heure de partir venait de sonner. Elle remercia l'équipe du soir et claqua la porte de son casier. Elle avait enfilé une jolie robe et des talons.

Montant dans sa voiture. Elle poussa un long soupir et roula doucement jusqu'au bar. Ce soir elle avait juste envie de se changer les idées et de l'oublier. Elle gara rapidement sa voiture et rentea dans le bar. Saluant le barman qu'elle connaissait "Un mojito pour commencer ". Elle regarda si elle voyait son frere et le remarqua. Il était là dans ce bar. Le destin aimait lui jouer des tours de merde. Elle s'approcha doucement de lui "Monsieur Silverstone,vous ici". Elle était froide sans doute plus qu'elle ne le voulait. Il était toujours aussi beau. Une pointe de jalousie fit son apparition quand les femmes étaient pas loin. Elle jeta un regard noir à l'une d'entre elle qui s'approchait trop. Elle n'était plus avec lui et pourtant la jalousie était encore bien présente b

@Xander Silverstone  

Ce bar était censé être un endroit où je pouvais profiter d'une soirée tranquille, a l'abri de mes problèmes. J'en avais bien besoin, car je ne voyais pas le bout de ces derniers. Je n'avais aucunement envie d'accueillir un quatrième enfant, même si j'avais toujours rêvé d'avoir un garçon. J'aurais préféré passer le reste de mes soirées avec Jolene, plutôt que d'être bloqué avec ma femme, dans une relation qui ne fonctionnait plus. Mon seul plaisir était à présent de voler. Mon boulot me maintenait et me permettait d'avoir une certaine stabilité.

Mon safe space disparut dès lors que la jeune femme entra dans le bar. Elle n'avait pas pu anticiper ma présence, ce n'était qu'un hasard, par contre ce fut un choix de sa part de venir s'assoir à côté de moi pour commander son mojito. Presque immédiatement je me mis à regarder le bois sombre et abimé du bar. Je cherchais à éviter son regard, je savais qu'à chaque fois que mes yeux se posaient sur elle je craquais. Elle avait ce doux visage aux lèvres pulpeuses, des yeux clairs et des cheveux si fins que lorsque j'y passais mes doigts j'avais l'impression de caresser la plus douce des matières. Et son corps... Son corps aux courbes exquises, sa poitrine qui s'ajustait parfaitement à mes mains. Je me perdais dans des souvenirs que je ne pourrais plus jamais revivre.

J'allais y aller. Dis-je en posant un billet de 100$ sur le comptoir pour régler sa note ainsi que la mienne.

Au moment de partir, je m'arrêtais juste à côté d'elle. La dernière fois que je l'avais vu, j'avais frappé un homme parce qu'elle l'avait dragué. Ma jalousie n'avait pas de limite. Je savais pertinemment qu'elle finirait par retrouver quelqu'un, qu'il allait falloir que j'accepte de la laisser partir... Ce n'était pas quelque chose de simple à faire. Je voulais m'excuser pour la dernière fois. Je n'aurais pas du le frapper. J'étais jaloux...

Jaloux de quoi ? Jaloux de lui, de la façon dont tu le regardais, de tes sourires pour ce gars que tu ne connaissais même pas ! Rien que d'y penser, j'avais à nouveau les nerfs. Jolene ne semblait pas réaliser que j'avais coupé court à notre relation pour un motif totalement indépendant d'elle. Je n'étais pas non plus rentré dans les détails quand j'avais rompu, j'avais brièvement parlé de ma femme, du fait de vouloir retourner dans le droit chemin. Quelle conneries, je n'aurais jamais du faire ça, car à présent j'étais déprimé.
Je pris une gorgée sur la bière qu'elle m'avait prise avant de faire les cents pas sur le parking. Je ne tenais pas en place, ça n'était tellement pas naturel d'être en conflit avec elle. I'm fucking in love with you Jolene et tu me parles de mon boulot ? Je lui criais à moitié dessus, j'étais dans l'agressivité parce que ça n'allait pas du tout. Il y avait un fossé énorme entre ce que je devais faire et ce que mon cœur me suppliait de faire. A aucun moment je t'ai dit que je ne t'aimais plus. I love you ! C'est bien plus compliqué que tu ne le crois ! Je m'étais planté devant elle, le regard perdu sur ce que je devais faire pour nous redonner le sourire. La vie n'était pas simple. Ou plus autant qu'avant. I'm a mess...

La bière avait un gout amer, elle la sentait passer dans sa gorge comme un poison. Elle reposa le verre et ferma un instant les yeux. Elle l'écouta parler et elle avait envie de rigoler, comment pouvait il être jaloux ? C'est lui qui était marié, qui avait une femme avec qui elle vivait une histoire d'amour, des scènes d'amour. Non il fallait qu'elle arrête de penser à cela, qu'elle arrête de l'imaginer avec sa femme. Elle le regarda et se redressa "Mais Xander c'est toi qui était marié ! C'est toi qui a décidé de rompre. Puis merde cet homme c'était rien, c'était juste comme-ca" C'était pire non ? Elle avait hurlé, sans doute plus fort qu'elle ne le voulait. Des regards se posèrent sur eux.

Quand il haussa la voix, elle sursauta et le regarda "Je ne veux pas entendre ca , je ne veux pas entendre que tu m'aimes" . Elle lui hurlait aussi dessus, elle avait les larmes aux yeux. Elle tremblait de peine, de colère et de désespoir "Je refuse d'entendre cela". Qu'elle répéta, sa voix se brisa à la fin. Elle passa une main dans ses cheveux. Elle se recula pour attraper sa bière. Elle était toujours aussi écœurante.

Elle sentait son coeur battre plus rapidement, elle se sentait complétement décomposée. Elle termina sa bière d'un trait et posa le verre avec violence sur un rebord "Arrête Xander, Je ne veux pas entendre cela.". Elle s'approcha de lui et le regarda dans les yeux "Je veux savoir la vérité Xander ! Que ressens tu réellement pour moi au fond de toi?". Elle poussa un long soupir, elle sentait l'alcool lui montait au crâne. Elle le regarda " Moi je t'ai toujours aimé, tu sais comment je suis maintenant ? Je pense à toi tous les jours, tu me manques toutes les secondes, j'ai l'impression que mon coeur est en mille morceaux" . Elle hurlait avec colère cela, elle le pointa du doigt.

@Xander Silverstone  

Ne pas être heureux dans mon mariage était une chose, mais entrainer Jolene dans ce merdier en était une autre. La jeune femme n'avait rien demandé et je lui avais menti égoïstement car j'étais tombé sous son charme. Seulement voila, aujourd'hui je lui avais brisé le cœur et je ne savais plus quoi faire pour le réparer. Nous étions en train de nous hurler dessus sur le parking d'un bar, devant quelques spectateurs très intéressés. Je n'en avais plus rien à foutre.
Elle refusait d'entendre que je l'aimais, ça la mettait hors d'elle que ce genre de mots sortent de ma bouche. Son corps entiers tremblaient de rage ? De colère ? De tristesse ? Je n'en savais rien. Je n'arrivais plus à décrypter son regard. Elle me répétait qu'elle voulait la vérité, que je devais arrêter de lui dire que je l'aimais... Et elle en vint à boire sa bière d'un coup pour pouvoir se lever et avancer vers moi comme une prédatrice prête à arracher la tête de sa proie. J'étais bloqué contre une voiture et je n'eus d'autre choix que de la regarder dans les yeux. Sans filtres, elle m'avoua ce qu'elle ressentait, ce que je lui infligeais avec cette rupture. J'avais détruit le petit bout de femme qui me rendait heureux... Quel con j'étais !

Je t'aime Jolene... C'est pour ça que t'imaginer avec un autre homme me rend fou. J'ai l'impression d'être vide sans toi, que plus rien n'a de gouts, que le plaisir n'existe plus. J'aimerais pouvoir t'offrir ce que tu mérites, mais je ne peux pas. Mumurais-je en venant passer un pouce sur sa joue, essuyant ses larmes sur son passage. Je suis marié...

J'avais envie de la prendre dans mes bras, de la réconforter et de lui apporter toute la tendresse et l'amour dont elle avait besoin, mais je ne pouvais pas.

Elle est enceinte. Finis-je par avouer honteux.

Son frère lui avait toujours dit qu'elle pouvait se montrer violente dans ses propos. Elle n'arrivait parfois pas à contrôler sa colère et les mots sortaient sans qu'elle ne puisse les arrêter. C'était le cas ce soir, elle hurlait sans pouvoir s'arrêter, à croire qu'hurler lui faisait du bien. Les regards étaient sur eux, certains jugeaient. Ils regardaient du coin de l'oeil cette dispute de couple. Si seulement ils étaient en couple. Sentant son pouce sur sa joue, la jeune femme ferma les yeux. Ce contact qu'elle espérait tant, ce contact qui réchauffa en seulement quelques secondes son coeur et qui lui fit perdre tout ses moyens.

Ce contact qui lui montrait qu'elle l'aimait encore, elle sentit son coeur rater un battement au mot marié. Elle le savait et pourtant cela lui faisait toujours aussi mal d'entendre ce mot. Elle ouvrit les yeux et se recula d'un coup. Aucun mots ne pouvaient sortir de sa bouche. Elle regarda autour d'elle comme pour voir un sauveur arriver, mais personne. Elle essaya de se calmer "En.... Enceinte ... Elle attend un bébé ?". Bravo Jolène, pensa t-elle, elle savait ce que voulait dire enceinte. Elle passa une main dans ses cheveux et le regarda "Depuis combien de mois ?". Il couchait alors encore avec elle, elle sentit les larmes montaient, mais respira un bon coup, elle refusait de pleurer devant lui.

Cela lui faisait terriblement mal, elle qui l'aimait. Comment c'était possible qui sur cette terre lui voulait autant de mal ? Qui voulait autant s'amuser avec ses sentiments ? "Je.... Félicitation à vous deux, le couple parfait" Dit-elle en se moquant de lui, elle lui en voulait terriblement, elle voulait mettre lui mettre une gifle, elle pourrait à un simple mouvement de sa part. Elle était donc toujours aussi conne jolène.

@Xander Silverstone  

Je n'étais pas à l'aise avec tous les regards qu'il y avait sur nous, mais elle avait raison de me crier dessus. Je n'avais pas été honnête avec elle et j'avais mené une double vie. Et au final, Jolene avait été celle qui avait le plus souffert de la situation, car j'avais rompu avec elle sans préavis. Je lui avais brisé le cœur. Le mien n'était pas dans un meilleur état. Elle me manquait énormément, je pensais à elle nuit et jour, ça en devenait une obsession. Mais il y avait cet obstacle non négligeable qui m'avait fait la quitter. Ma femme était enceinte de notre quatrième enfant. En lui avouant ce détail, je vis le regard de la jeune femme se décomposer. Je savais pourquoi, j'avais honte de chacune des décisions que j'avais pu prendre ces derniers mois.                                      

Bientôt trois mois. Murmurais-je. Les dates ne collaient pas et je n'arrivais pas à m'enlever de la tête que ce n'était pas le mien, mais dans le doute je ne pouvais pas abandonner ce petit garçon. Même s'il n'était pas de moi, il avait le droit à un minimum de stabilité. J'aurais préféré mille fois que Jolene m'annonce porter mon bébé, j'aurais demandé le divorce sans hésiter une seule seconde... Mais en attendant j'étais bloqué dans une toute autre réalité.

La voie tremblotante de Jolene me brisait le cœur, je n'osais même pas la regarder. Elle méritait tellement mieux que tout ça. Je lui avais promis la lune avant de la pousser dans le caniveau. Mais ce qu'elle finit par me dire m'envoya un coup d'électrochoc. Nous ne sommes pas un couple parfait. Ça fait des années que ça ne va plus. Des années que je ne trouvais pas le courage de partir pour mille et une raisons qui au fond n'avaient pas vraiment de sens. On ne s'aime plus depuis longtemps. Je pense qu'on reste pour les enfants, même si c'est la pire des idées. Mon regard plein de détresse se relèva vers son visage alors qu'une main passait dans mes cheveux ébouriffés. J'étais tellement malheureux sans elle... Je m’abstins de lui dire pour ne pas la faire souffrir d'avantage.

T'es une femme qui mérite bien mieux que moi.

Elle l'écoutait sans vraiment l'écouter, les mots tombaient dans ses oreilles sans qu'elle n'arrive à comprendre. C'était des lettres enchainées entre elle. Doucement ses yeux se fermèrent pour calculer les fameux trois mois et son coeur rata des battements. Elle se recula encore d'un pas. Il était envoyé par qui pour la faire autant souffrir ? "3 mois ?". Le choc, elle passa une main dans sa longue chevelure blonde et regarda ses chaussures. Ils étaient heureux y'a trois mois, elle se souvient d'un soirée au dessus de l'océan dans un avion privé. Ils avaient refait le monde, ils avaient parlé de tout et de rien. Ils étaient bien.

Elle marcha quelques pas avant de revenir vers lui et de le pointer du doigt "J'étais quoi moi ? L'électrochoc pour voir que ton couple n'allait pas bien ? J'étais la petite gamine avec qui tu allais t’amuser quelques mois?". Elle avait dans ses yeux une colère profonde. Pourtant au fond d'elle, la jeune femme éprouvait de la peine pour lui, oui une peine profonde. Elle savait que rester pour autre chose que pour l'amour pouvait être compliqué. Elle poussa un long soupir et le regarda dans les yeux, sans s'en rendre compte la jeune femme hurla "ARRÊTE DE ME DIRE CE QUE JE MÉRITE XANDER! TU ES VRAIMENT CON". Oui elle méritait lui et seulement lui, elle ne voulait que lui et personne d'autre et pourtant elle savait qu'il fallait qu'elle passe à autre chose. Elle passa une main dans ses cheveux signe qu'elle était stressée "Tu veux vraiment que je passe à autre chose ? Tu le pense vraiment que je mérite mieux ? Car j'ai des tonnes d'hommes qui ne rêvent que de cela". Elle mentait pour le faire réagir, même si c'est vrai que deux amis à son frère voudraient bien se la taper !
@Xander Silverstone  

Trois mois. Il y a trois mois de ça, j'étais heureux avec Jolene, insouciant, je vivais ma meilleure vie en enchainant les vols afin de pouvoir prendre un peu plus de temps les deux mois suivants pour mes filles. Il y a trois mois je n'avais pas souvenir d'avoir passé une seule nuit avec ma femme. En réalité, notre vie sexuelle était tellement perturbée et quasi inexistante que j'étais en fait incapable de pointer sur le calendrier la dernière fois que j'avais eu un rapport avec elle. Nous étions plus des colocataires qu'un couple amoureux et cela faisait plusieurs années à présent.

Jolene revint à la charge avec son doigt pointé sur moi. Elle était plus petite que moi, mais elle aurait pu foutre la trouille à une armée avec ce regard. Elle explosait et même si je comprenais son désarroi, je ne pouvais plus rien y faire. Ma connerie était déjà faite. Je ne sais pas. Lui avouais-je pas fier de moi. Au départ, la belle blonde avait été une amie, une épaule sur laquelle je pouvais m'appuyer, puis sa personnalité m'avait petit à petit amené à changer mon regard sur elle. J'étais tombé amoureux. Le jour ou j'avais réalisé cela, j'aurais du faire un choix au lieu de continuer avec deux femmes. C'était trop tard pour changer le passé.
Elle se mit à me hurler dessus lorsque je lui dis qu'elle pouvait trouver bien mieux que moi. Je savais au fond de moi que j'avais raison, pourquoi irait elle se foutre avec un mec comme moi ? Je l'avais blessé plus d'une fois et j'avais donné le coup de grâce en lui avouant mon mariage et ce bébé. Elle ne supportais pas l'idée, mais c'était pourtant le mieux à faire pour elle. Seulement sa réponse me fit froid dans le dos et me figea dans l'espace. D'autres hommes... Elle  savait à quel point j'étais jaloux, l'idée même de la savoir à proximité d'autres mecs me rendait malade. Je l'aimais, probablement comme je n'avais jamais aimé personne, et elle... Arrête de raconter des conneries. J'essayais de me convaincre qu'elle essayait de me rendre jaloux, mais je me doutais qu'il y avait quand même une grosse part de vérité. Qui ne tomberais pas amoureux d'elle ? Elle était pétillante, douce et avec un caractère de feu, elle était belle, mais même au delà de ça elle était parfaite. Jolene était mon petit bout de femme, la mienne, celle que j'aimais plus que tout. Elle hantait mes jours et mes nuits malgré le fait que l'on avait coupé court à tout il y a deux semaines.

Mon téléphone se mit à sonner et je choisis de l'ignorer. J'avais mon regard planté dans celui de la belle blonde. Elle était ce qui comptait à cet instant. Il se remit à sonner encore, et encore, quelqu'un s'acharnait sans comprendre que je n'étais pas disponible. Ce n'est qu'en recevant la notification d'un nouveau message que j'y jeta un coup d’œil rapide. C'était la photo du bras de ma plus jeune et il avait un angle anormal. J'eus la nausée immédiatement en imaginant la douleur que devait ressentir ma fille. Mon regard restait bloqué sur l'image alors que je m'appuyais sur la voiture la plus proche en sentant mes jambes se faire plus faibles. Je dois y aller. Ma voix était serrée et beaucoup moins sure qu'avant. Mon téléphone vibra à nouveau, cette fois c'était un message de ma femme "elle est tombée du lit de sa soeur, t'es bientôt là ? je l'amène aux urgences, rejoins nous là bas." Des bobos il y en avait eu, jamais des comme ça et je n'y étais pas préparé. Les propos de la discussion de Jolene était en arrière plan dans ma tête, il fallait juste que j'y aille. C'est ma fille. Faut que je parte. Elle allait me prendre pour un fou à changer de visage comme ça d'une seconde à l'autre. Dans mon élan je posais mes lèvres sur sa joue, murmurant un je t'aime, avant de filer pour rejoindre ma voiture.